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Aides et conseils pour les consommateurs et leur entourage

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Aides et conseils pour les consommateurs de cannabis et leur entourage

Cannabis et éducation

Statistiquement, les consommateurs chroniques de cannabis atteignent un niveau d'éducation, de diplômes et de revenus significativement réduits par rapport aux non consommateurs. Cela ne signifie pas que tous les consommateurs de cannabis rencontrent des problèmes dans leur parcours professionnel, mais qu'une consommation chronique est un indice de difficultés d'insertion.

Ne pas stigmatiser comme ne pas banaliser

Attention, nous n'affirmons pas que consommer du cannabis amène inoxérablement à un échec! Nous ne cherchons pas à stigmatiser la consommation de cannabis et tous les consommateurs ne finissent heureusement pas par subir de graves conséquences néfastes. Dans un même temps, nous ne cherchons pas à la banaliser: les perturbations induites par une consommation chronique peuvent peser dans la balance et finalement constituer un handicap pour une personne déjà en difficulté.

Dans une société participant d'un système économique basé sur les connaissances, cet état des choses peut signifier un handicap sévère et durable. Pour l'individu, il s'agit d'une perte d'opportunités d'insertion, d'un déficit de développement social et professionnel interférant avec la pleine expression de ses potentialités. Pour la société, cela signifie une perte de productivité et de compétitivité et un apauvrissement.

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Le cannabis comme "marqueur" de problèmes plus globaux

Dans la pratique, il est difficile de détacher la consommation intensive de cannabis de contextes de consommation concomitante d'autres psychotropes comme l'alcool, d'un large spectre de problèmes psycho-sociaux et familiaux, d'une maturation trop précoce, etc. Tous ces facteurs concourent à une moindre réussite dans l'éducation supérieure. La consommation de cannabis serait une sorte de "marqueur" pour ces problèmes. Certains travaux récents démontrent toutefois que dans cette constellation le cannabis a un effet qui lui est propre et augmente le risque d'interruption des études: les consommateurs ont 2,3 fois plus de risques de quittter prématurément le système éducatif par rapport aux non consommateurs (Bray et coll. 2000).

La consommation de cannabis ne semble pas induire de baisse irréversible du Q.I. à long terme, mais celui-ci est légèrement diminué chez les grands consommateurs actifs (Fried et coll. 2002 [arrow_up]). En matière d'éducation, ce seraient plutôt les effets sur la mémoire d'apprentissage qui semblent incriminés.

La consommation de cannabis peut interférer avec le niveau maximal d'éducation et de diplômes atteints par les consommateurs: dans le contexte actuel elle aggrave ainsi les inégalités sociales tout en préservant le statu quo.

En conclusion

L'important, pour chaque consommateur (ou pour leurs proches), c'est de savoir où se trouve les limites: quand est-ce qu'une consommation épisodique ou "récréative" devient-elle un handicap plus sévère? Quand est-ce qu'elle est le signe d'un malaise plus sérieux? C'est une question à émettre, un dialogue est nécessaire pour y répondre.

  Evaluer sa consommation à l'aide d'un outil interactif
  Trop c'est combien?

Et comme cela reste les personnes concernées qui en parlent le mieux, voici un extrait de message recueilli sur le forum:

"J'ai 19 ans et je fume depuis que j'ai 15 ans. 4 ans vous me direz, rien de grave. Ca ne l'est pas, mais quand on constate que sa consommation pose de nombreux problèmes (échecs scolaires, baisse flagrante de motivation à tous les niveaux, remise en question de l'avenir, paranoïa, angoisse, organisation de la vie autour de ça, etc). Bref, toutes ses bonnes raisons associées à une famille qui te pousse à arrêter, j'en suis à fixer au 1er septembre ma date d'arrêt (ou de longue pause)."

  Les témoignages de Stop-cannabis
 
  Ciao.ch : un site qui s'adresse directement aux ados et répond à leurs questions

 

Références